Espace adhrent
Page d'accueil > Analyses et prévisions > Perspectives économiques et Bilan de l'année > Perspectives économiques > Perspectives de l'économie mondiale 2017-2018 : un peu plus de croissance mais aussi plus de risques

Perspectives de l'économie mondiale 2017-2018 : un peu plus de croissance mais aussi plus de risques

- Décembre 2016

15/12/2016

Avec les sorties de récession russe et brésilienne et un sursaut américain après une année 2016 médiocre, la croissance mondiale sera plus forte en 2017 mais n'accélérera pas en 2018. Nous modifions peu nos prévisions par rapport à septembre, les inconnues étant encore trop nombreuses, notamment sur l’application du programme Trump. Les risques sur la stabilité financière se sont plutôt accrus.

Croissance du PIB en volume prévisions Coe-Rexecode Monde France Etats-Unis Zone euro 2017-2018

Le double mouvement de balancier de la croissance mondiale * s'opérera davantage au profit de l'économie américaine :

• Le premier mouvement, des pays avancés vers les pays émergents, sera atténué, avec une croissance plus forte aux Etats-Unis.

• Le second, défavorable à l’Europe, va s’accentuer. Alors que les moteurs d'un accélération autonome de la croissance européenne restent difficiles à identifier, la mécanique récessive post-Brexit semble enclenchée au Royaume-Uni.

Au total, la croissance mondiale sera probablement plus vive en 2017 qu'en 2016, mais sans accélération en 2018.

Elle risque surtout de fabriquer les ingrédients qui pourraient la faire flancher en 2019 :

• Si la normalisation des taux d'intérêt ne fait plus question, l'inconnue reste sa vitesse et son point d’arrivée. Avec le surcroît de croissance attendu aux Etats-Unis, l’activité dépassera son niveau potentiel, ne laissant d’autre choix à la Fed que de remonter ses taux pour tempérer le risque inflationniste. Nous retenons que le niveau des taux à long terme se rapprochera de la croissance nominale américaine, mais pas d’ici la fin 2018.

• La remontée généralisée des taux est porteuse de risques de déstabilisation financière pour les économies émergentes. Leurs devises se sont déjà dépréciées, leur capacité d'endettement se réduira. Les pays exportateurs de pétrole bénéficieront d’un surcroît de recettes si l’accord de contingentement de la production est bien appliqué. Mais le potentiel de rebond des prix du pétrole reste réduit.

* Voir nos Perspectives de septembre 2016

Ce dossier (60 p d'analyses, tableaux et graphiques) est inclus dans le Forfait adhérent : testez-le gratuitement.

Voir aussi

Actualités

Etudes pour le débat public