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Enquête Trésorerie, Investissement et Croissance des PME

Baromètre trimestriel Bpifrance Le lab - Rexecode

Lancée en 2018 en partenariat avec Bpifrance Le lab, cette enquête recueille chaque trimestre le sentiment des dirigeants de TPE et PME sur la trésorerie de leur entreprise, les délais de paiement clients et fournisseurs, leur financement et leurs projets d’investissement. L'analyse des résultats est en accès libre.

Le baromètre identifie aussi les freins au développement de l'entreprise. Une thématique spécifique est développée dans chaque édition en fonction de l’actualité.

Voir aussi : Enquête Trésorerie grandes entreprises et ETI

TPE/PME: un léger mieux coté trésorerie mais des intentions d'investissement en baisse pour 2024

- Baromètre "Trésorerie, Investissement et Croissance des PME", Février 2023

27/02/2024

La situation de trésorerie des PME/TPE s’améliore très légèrement ce 1er trimestre 2024. Les délais de paiement des clients reculent après leur net allongement courant 2023 et les conditions de financement se détendent un peu. Alors que les contraintes d'offre s'allègent, les contraintes de demande viennent en tête des préoccupations des dirigeants, et les dépenses d’investissement devraient nettement ralentir en 2024.

Baromètre TPE-PME Février 2024 Opinions sur la Trésorerie 2017-2024 (graphique Bpi France le Lab / Rexecode)

• Tous les indicateurs sur la situation de trésorerie des PME / TPE sont en très légère amélioration ce premier trimestre 2024. Les jugements sur la situation actuelle de trésorerie et les évolutions récentes et futures augmentent tous d’1 point sur le trimestre. Après trois trimestres consécutifs de hausse, les délais de paiement des clients se sont réduits ce trimestre, plus fortement que ceux envers les fournisseurs, avec à la clé une amélioration du solde commercial des PME / TPE.

• L’investissement est attendu en net ralentissement en 2024. 51% des dirigeants ont investi ou comptent investir cette année, une proportion en nette baisse sur un an (56% prévoyaient des investissements pour 2023 il y a un an). Alors que la dynamique d’investissement s’essouffle, 47% des chefs d'entreprise citent le motif environnemental comme destination de leurs dépenses d’investissement, un plus haut depuis le lancement de l’enquête Bpi-Rexecode début 2017.

• L'accès au financement s'améliore un peu. La part des dirigeants de PME / TPE qui font part de difficultés d’accès au crédit pour financer leur exploitation courante s’infléchit légèrement (à 21%, soit −1 point sur le trimestre). La proportion de ceux qui en rencontrent pour financer leurs dépenses d’investissement recule également, à 18 % (−3 points après +3 points au trimestre précédent).

• Les inquiétudes relatives à la demande (actuelle ou future) concernent désormais la moitié des dirigeants, et passent en tête de leurs préoccupations. Les difficultés de recrutement passent au second plan pour la première fois depuis 2017. 47% des dirigeants les citent comme frein à la croissance, soit un recul de 6 points par rapport à octobre 2023, et de 8 points par rapport à la moyenne de 2019, avant la crise sanitaire.

Le poids des coûts et prix trop élevés s'allège (cités par 32% des dirigeants soit −3 points sur le trimestre et −9 points sur un an). Les tensions sur les approvisionnements s’atténuent (prix, délais de livraison, etc.) cités par 52% des dirigeants (-7 points). Ainsi, les contraintes de demande sont de plus en plus puissantes, tandis que les contraintes d’offre se relâchent progressivement.

Focus de cette édition :

Prix, salaires et marge

Les augmentations de prix et de salaires seraient moins fortes en 2024 qu’en 2023. La croissance moyenne des salaires (+2,6%) resterait supérieure à celles des prix de vente (+1,2%). Dans ce contexte, et alors que les coûts hors salaires restent élevés, 42% des PME / TPE anticipent une réduction de leur marge nette en 2024 (i+1 point par rapport à l'an dernier). en savoir +

Au total, 34% des dirigeants ont déjà été confrontés à des situations de "trappes à bas salaires", 54% d’entre eux déclarant qu’elles représentent un frein à la croissance de leur entreprise (soit 17% de l’échantillon).

C'est nouveau :

Données disponibles dans des tableaux résumés au format Excel.

Baromètre TPE/PME: l'inflation, les prix de vente, et la question de la revalorisation des salaires en 2024

- Focus Baromètre Rexecode-BpiFrance Le lab, Février 2024

24/02/2024

Au premier trimestre 2024, les dirigeants PME et TPE sont moins nombreux à prévoir des hausses de prix de vente et de salaires pour l'année en cours qu'en début d'année 2023. Alors que l'inflation et les revalorisations successives du SMIC affectent l'échelle des salaires, plus du tiers des entreprises sondées seraient piégées par des "trappes à bas salaires", un frein important selon 15% d'entre elles.

Baromètre PME TPE Focus Prix salaires février 2024

• PME et TPE anticipent des hausses de prix et de salaires moins fortes en 2024, confirmant la désinflation en cours dans l'économie.

En ce début d'année 2024, les PME / TPE sont moins nombreuses qu’en 2023 à prévoir d’augmenter leurs prix de vente (36% après 50%) et les salaires de leurs collaborateurs (64% après 72%). Elles anticipent une hausse de +1,2% de leurs prix de vente en moyenne en 2024 (après +2,5% en 2023), soit une croissance plus faible que celle des salaires (+2,6% prévu en moyenne * pour 2024 après +3,4% en 2023).

42% des chefs d'entreprises interrogés s’attendent à une réduction de leur marge nette en 2024, dans un contexte où en moyenne les prix augmenteraient moins vite que les salaires.

Cette proportion est stable (ils étaient 41% en 2023). Il s'agirait d'une baisse légère pour 29% des dirigeants et d'une baisse franche pour 13% des sondés. 17% des entreprises prévoient à l’inverse une amélioration de leur marge nette en 2024, et 41% sa stabilisation.

Le contexte inflationniste de ces dernières années a un impact sur les échelles de salaires au sein des PME/TPE via l'indexation du SMIC

Près de la moitié des PME/TPE sont concernées par les effets des revalorisations successives du SMIC liées à l'inflation. 15% ont adopté des mesures de revalorisation salariale pour limiter, voire annuler, l’impact de ces revalorisations du SMIC sur la grille salariale de l'entreprise.

Plus du tiers des dirigeants ont constaté un tassement des grilles salariales en 2023, c’est-à-dire un rattrapage des salaires par le SMIC (dont 15% pour une majorité de collaborateurs). Parmi eux, 22% envisagent des revalorisations salariales dès 2024 permettant un rattrapage total (13%) ou partiel (9%) des hausses de SMIC.

Baromètre PME/TPE BPI/Rexecode - focus inflation SMIC tassement salaires - février 2024

Pour 34% des PME/TPE la revalorisation des salaires proches du SMIC est contrariée par des contraintes financières et/ou des effets de seuils

Plus des deux-tiers des dirigeants qui emploient des salariés au voisinage du SMIC, soit 34% des PME / TPE, déclarent avoir déjà restreint ou s’être sentis limités dans les augmentations salariales. Les deux principales raisons, citées chacune par 54% des dirigeants concernés sont, d'une part, les marges financières insuffisantes de l’entreprise et, d'autre part, la hausse du coût du travail liée à la perte d’allègements de cotisations patronales.

18% des dirigeants qui emploient des salariés au voisinage du SMIC ont déjà été confrontés, dont 3% régulièrement, à un refus de promotion, de formation ou de nouvelles responsabilités de la part de collaborateurs proche du SMIC. Ces refus seraient principalement motivés par le fait que la hausse de salaire proposée induirait une perte d’aides publiques et/ou une hausse d’imposition.

Au total, 34% des entreprises font état de situations de "trappes à bas salaires", la revalorisation de collaborateurs rémunérés à des niveaux proches du SMIC étant contrariée par des facteurs propres aux dirigeants et/ou aux salariés. 54% de ces dirigeants estiment que ces trappes à bas salaires représentent un frein pour la croissance de leur entreprise : 15% estiment que ce frein est important, 19% qu’il est plutôt d’impact modéré et 21% qu’il est mineur.

* En moyenne simple, sans prise en compte du CA ou des effectifs

Ce focus est tiré du Baromètre PME/TPE du 1er trimestre 2024 (février 2024).

Pour les focus précédents sur ce sujet de prix-salaires voir ci-dessous:

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