15/09/2016
La croissance mondiale est plutôt faible et il est peu probable qu’elle accélère à court terme. Elle se redistribue entre les principales régions dans un double mouvement de balancier : des économies développées vers les économies émergentes d’une part, de la zone euro vers les Etats-Unis, d’autre part.
Les risques qui prévalaient au début de l’été n’ont pas disparu bien que le calme l’ait finalement emporté sur les marchés financiers après le vote britannique en faveur de la sortie de l'Union européenne.
La croissance mondiale relativement faible et stable de ces dernières années est obtenue au prix de stimulations monétaires exceptionnelles et d’une politique budgétaire redevenue plutôt expansionniste. Dans le même temps, l'effet dopant du contre-choc pétrolier s’efface, mais pas les risques qui lui sont associés.
La croissance de l'économie mondiale n'accélérera pas à court terme.
Par contre, une redistribution s'opère entre les principales régions :
• Les rythmes de croissance des économies émergentes et développées s'écartent à nouveau. En 2016, ce mouvement s'explique par le fléchissement de la croissance américaine. En 2017, il viendra d’un petit rebond des économies émergentes. Brésil et Russie devraient enfin sortir de récession et le ralentissement s'atténuer en Chine.
• La zone euro repassera derrière les Etats-Unis en 2017. Les éléments extérieurs (change, cours pétroliers) qui pesaient sur la croissance américaine et bénéficiaient à celle de la zone euro s'effacent. Les conséquences économiques du Brexit, qui se feront sentir au second semestre et courant 2017, contribueront à clore la brève parenthèse où la croissance européenne dépassa celle des Etats-Unis.