21/05/2014
Si la croissance des principaux pays émergents d'Asie est restée soutenue en 2013, les indicateurs récents suggèrent que la modération de l’activité se poursuit, en Chine comme dans la plupart des autres pays. En partie lié à l'atonie du commerce mondial, ce ralentissement s'inscrit surtout dans un processus de rééquilibrage structurel.
Dans son ensemble, l’Asie a bien négocié la vague de défiance des investisseurs à l’encontre des économies émergentes survenue à l’été 2013. L’activité économique des dix principaux pays de la zone a été soutenue en 2013, progressant de 6,1%, comme en 2012. Les indicateurs récents suggèrent cependant que la modération de l’activité se poursuit en 2014.
Le manque de dynamisme du commerce mondial a pesé sur les exportations de la région. Hormis ces facteurs externes et temporaires, cette décélération s’inscrit dans le processus de changement structurel voulu par les autorités. En Chine, en Corée, ou encore dans les pays de l’ASEAN, des programmes ont été lancés visant une croissance équilibrée et soutenable via le renforcement de la demande interne.
Le point de vigilance réside dans la trajectoire des liquidités. Bien qu’elle se soit tempérée, la croissance du crédit bancaire demeure élevée dans la plupart des économies de la région.
La décélération récente de l’activité en Chine provient en partie de facteurs conjoncturels temporaires mais s’inscrit surtout dans le processus de transition du modèle de croissance du pays souhaité depuis longtemps par les autorités.