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Perspectives économiques 2007-2008 - Conférence de presse - octobre 2007

15/10/2007

La conférence de presse du 15 octobre 2007 a été l'occasion de présenter les dernières perspectives économiques 2007-2008 de Coe-Rexecode, une analyse des conséquences de la hausse de l'euro pour la compétitivité européenne et une présentation de notre indicateur de croissance sous-jacente.

La crise financière de l’été n’est pas un événement fortuit. Elle traduit des déséquilibres qui étaient présents bien avant l’été et qui ont émergé brutalement à la fin juillet. Les tensions perdurent encore sous une forme atténuée. Elles contribueront à modifier le cours de l’économie.
• Ce n’est pas une crise boursière (comme en 2000), ce n’est pas une crise des taux (comme en 1994), ce n’est pas une crise des changes (comme en 1997-1998). C’est une crise du crédit et de la liquidité bancaire.
• Les injections de liquidités par les Banques Centrales ont mis fin à la phase aiguë sans faire cesser totalement les tensions sur le marché monétaire et sans éliminer le risque de nouvelles secousses.
• La crise de l’été a conduit les Banques centrales à mettre un terme à la période de hausse des taux de refinancement amorcée en juin 2004. La question est maintenant celle de l’ampleur du mouvement de baisse. Déjà amorcé aux Etats-Unis, il est plus lointain en Europe. Le plus probable est une décrue modérée des taux d’intérêt des banques centrales permettant de limiter le ralentissement de l’économie.
• Après une crise financière, les fondamentaux économiques reprennent toujours le dessus. La croissance des pays développés (Etats-Unis, Europe, Japon) s’avère moins forte qu’il était anticipé il y a encore quelques mois. Mais on est loin au stade actuel d’une rupture de croissance.
• Il est probable que la remontée du risque conduira le secteur bancaire à un resserrement des conditions du crédit comme le soulignent déjà les enquêtes menées auprès des établissements de crédit par la BCE et la Fed. Faut-il envisager une fin de cycle d’expansion ou une simple pause de croissance ? Un indicateur crucial sera le rythme de remontée des taux de défauts des entreprises. On est encore loin des taux de défaut qui avaient été atteints lors des récessions américaines de 1991 et 2001.

• La faiblesse des défauts, le niveau élevé de liquidité des grandes entreprises mondialisées, l’effet d’entraînement des pays émergents plaident en faveur d’une prolongation de la phase d’expansion à un rythme plus modéré mais sans inversion conjoncturelle.
• Le risque d’une vraie spirale négative existe sans doute aux Etats-Unis avec la baisse des prix des logements et la multiplication des défauts de paiement des ménages. Le risque d’une pause de la consommation s’accentue et s’il se propageait à l’investissement productif, la menace serait que l’économie bascule dans la récession. Mais nous n’en sommes pas là. Nous privilégions actuellement pour les Etats-Unis l’hypothèse d’une croissance proche de 2 % l’an en 2007 et en 2008.
• La zone euro n’était pas a priori concernée par la crise des subprimes. Elle n’est pas pour autant restée à l’écart des mouvements de marché et des tensions sur les liquidités. Le ralentissement économique de l’Europe est cependant antérieur à la crise de l’été. Le pic de croissance a été dépassé il y a plus d’un an. Notre prévision centrale pour la zone euro est la poursuite de la tendance à un ralentissement modéré. Le taux de croissance de la zone euro reviendrait autour de 2 % en 2008 après 2,5 % en 2007.
• En France, la croissance (PIB : +2 % en 2007 et en 2008) se maintiendrait au voisinage de la croissance européenne en 2008 après lui avoir été inférieure deux années de suite. L’augmentation de la demande reposerait sur les dépenses de consommation des ménages mais resterait pénalisée par une compétitivité à l’exportation insuffisante accentuée par le niveau élevé de l’euro.

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