La productivité du travail recule en France depuis 2019, la croissance de la valeur ajoutée des branches marchandes étant nettement plus faible que celle des effectifs. Si elle persistait, cette perte de productivité mènerait à une modération durable, voire une baisse des salaires réels. Le voile n’est que partiellement levé sur la cause de ce phénomène et encore moins sur son issue. Certains phénomènes temporaires ont probablement joué, telles que la forte progression des alternants et les difficultés de recrutement.
17/04/2023 [Rexecode dans les médias]La hausse des prix à la consommation a ralenti à 5,6 % sur un an en mars après 6,3 % en février. Ce fléchissement n’est qu’apparent. Il reflète le jeu d’un effet de base : la forte hausse des prix de l’énergie en mars 2022 n’intervient plus dans la variation sur un an des prix. Surtout, leur évolution plus instantanée accélère : en mars par rapport à décembre 2022, l’inflation a été de 9,3 % l’an pour l’indice d’ensemble. L’origine de l’inflation mute également. Elle a initialement tenu à la répercussion d’un choc de coût. Elle procède désormais plus de la formation d’une boucle prix-revenus.
04/04/2023 [Lettre de Rexecode]L'accalmie est revenue sur les marchés financiers après le tumulte bancaire du mois de mars. Cependant, si la tension est un peu atténuée, le prix des CDS du secteur bancaire américain est encore très supérieur à son niveau du début d'année. Plusieurs indications sont allées dans le sens d'une modération de l'inflation sous l'effet d'un ralentissement de l'activité particulièrement sensible dans le secteur manufacturier. Autre facteur de ralentissement de l'activité : l'impulsion transmise par le crédit bancaire est devenue négative. Dans ce contexte, l'annonce par l'OPEP d'une baisse prochaine de sa production procède d'une adaptation à des conditions de marché qui se dégradent du point de vue du producteur.
03/04/2023 [Synthèse hebdo]La résurgence d’inflation en sortie de crise Covid est venue de profonds déséquilibres entre offre et demande. Cette première phase s'achève, mais elle a été suffisamment prolongée pour générer des effets de second tour liés à l’accélération des revenus nominaux (marges et coûts salariaux unitaires). Il faudra probablement plusieurs trimestres de taux d’intérêt réels positifs et de croissance inférieure à sa tendance pour que ces tensions inflationnistes s’apaisent. Au-delà, l’inflation risque d'être durablement plus élevée en raison de facteurs plus structurels tels que la transition énergétique ou la démondialisation.
27/03/2023 [Perspectives économiques à moyen terme]Les prix à la production ont augmenté de 9% entre 2021 et 2022 en France. Conséquence de la hausse de prix des matières premières importées, le coût des achats intermédiaires par unité produite a expliqué l'essentiel de cette hausse, tandis que les marges ont eu au contraire un effet modérateur sur les prix (-0,2 point). Ce schéma s'est renversé fin 2022, les marges unitaires devenant le premier moteur de l'inflation des prix de production (pour 0,8 point). Il faut cependant nuancer la portée de ce phénomène, à la fois récent et d'ampleur limitée, qui tient beaucoup à des effets de rattrapage.
15/03/2023 [Rexecode dans les médias]