Les prévisions de croissance pour l’année 2023 par le consensus des économistes ont fait l’objet d’importantes révisions depuis plusieurs mois. Particulièrement dégradées à l’automne 2022, elles ont été revues à la hausse à la faveur de la détente de la crise énergétique en Europe, de la résilience de la dépense privée aux Etats-Unis et du relâchement des contraintes sanitaires en Chine. Ces révisions prennent fin, sinon s’inversent. Nous conservons pour notre part la ligne, adoptée dès le début de 2022, d’une prévision prudente de croissance inférieure au potentiel pour chacune de ces économies.
04/07/2023 [Lettre de Rexecode]Alors qu'une récession industrielle semble en cours, les signes de fléchissement s'étendent progressivement aux services. Ce ralentissement de l'activité est vecteur d'une modération des prix, déjà patente en zone euro et aux Etats-Unis. Seul, le Royaume-Uni résiste à la vague de désinflation qui monte en Europe. Les évolutions récentes les plus remarquables sur les marchés financiers proviennent des mouvements de change, les divergences des politiques monétaires en Asie et en Amérique latine se répercutant dans les parités des devises contre le dollar.
26/06/2023 [Synthèse hebdo]La tarification des émissions de gaz à effet de serre ou "taxe carbone" est un outil efficace de lutte contre le changement climatique. L’Union européenne vient d'adopter plusieurs textes qui en renforce le rôle, tout en cherchant à préserver la compétitivité européenne. Si la cible parait bonne, la mise en œuvre pose question. Le système de permis gratuits qui permet de compenser la distorsion de concurrence entre les entreprises européennes et leurs concurrentes hors UE, dont les émissions sont moins, voire pas taxées, doit disparaitre progressivement au profit d'un nouveau "mécanisme d'ajustement carbone aux frontières". Or ce MACF présente des défauts de conception importants, porteurs de risques pour l’industrie européenne.
19/06/2023 [Rexecode dans les médias]Depuis le début des années 1990, la problématique du retour à l’emploi a aiguillonné les baisses de cotisations sociales en France. Ces allègements visaient à stimuler la demande de travail pour les activités à faible niveau relatif de productivité en en diminuant le coût pour l'employeur au niveau du SMIC et à son voisinage immédiat. Ils se sont doublés d’incitations à l’offre de travail, avec la prime d’activité notamment. Ces dispositifs ont certes contribué à éradiquer les "trappes à inactivité", mais ils ont pu favoriser la formation de "trappes à promotions". Celles-ci interviennent quand le franchissement d’un seuil de salaire s'avère peu rémunérateur, une fois pris en compte l'impact d'une telle promotion sur la fiscalité et les diverses prestations.
02/06/2023 [Lettre de Rexecode]Alors que la hausse des prix contribue à tempérer la dynamique de l'emploi, cette configuration d'une demande pénalisée par les répercussions des hausses de prix semble contribuer également à la nouvelle modération de l'activité en Europe. Il faut toutefois noter une divergence qui n'a jamais été aussi prononcée par le passé : la demande adressée à l'industrie est pénalisée par l'arrêt et l'inversion du processus de restockage alors que l'activité des services demeure positive. Ce découplage entre l'évolution des activités industrielles et de services est visible également aux Etats-Unis.
30/05/2023 [Synthèse hebdo]