14/09/2017
La phase actuelle de croissance mondiale est suffisamment partagée pour perdurer en 2018. Si l’impulsion budgétaire promise aux Etats-Unis reste floue, la dépréciation du dollar et un resserrement monétaire moins rapide qu'attendu constitueront des relais de croissance. Les économies émergentes font preuve de résistance, à commencer par la Chine. C'est davantage l’absence d’inflation qui interroge.
Notre scénario macroéconomique pour 2017-18 est proche de celui présenté en juin : la croissance devrait perdurer à l'échelle mondiale.
L’orientation des enquêtes de conjoncture est plutôt positive dans l'ensemble des zones et des secteurs. Pour la première fois depuis 10 ans, les 62 économies pour lesquelles nous établissons des prévisions verront leur PIB progresser cette année.
Nous révisons en revanche à la baisse les anticipations d’inflation, et en conséquence, les hypothèses de change et de taux d’intérêt.
• Même si la progression des prix et des salaires peut être freinée par des phénomènes temporaires, dans l’immédiat, la faiblesse de l’inflation aux Etats-Unis annonce une hausse des taux directeurs américains beaucoup plus timorée qu'escompté. La "normalisation" de la politique monétaire laisse place à un attentisme généralisé, y compris au sein d’économies gagnées par des signes de surchauffe.
• En dépit de cet attentisme, la dépréciation du taux de change effectif du dollar se prolongera.
La baisse du dollar offrira un nouveau soutien à la croissance des Etats-Unis. L'observation vaut pour le Royaume-Uni, même si la dépréciation de la livre sera insuffisante pour éviter un ralentissement de l'activité. Ce dernier, et surtout, l'appréciation de sa monnaie, pèseront sur la zone euro. Cependant, l’investissement et l’emploi étant sur une trajectoire positive, la croissance de la zone euro se maintiendra au-dessus de son potentiel. La France se rapproche de la trajectoire européenne.
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