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Perspectives 2014-2015 pour l'économie mondiale : croissance sans éclat

- décembre 2013

20/12/2013

Le retour de la croissance mondiale est confirmé même s'il recouvre des situations très hétérogènes. La persistance d'un ensemble de déséquilibres et de blocages incite cependant à rester prudent quant à l'ampleur et à la durée de la reprise.

Prévisions Coe-rexecode croissance PIB Monde France 2014-2015 (graphique)

Le redressement de l’activité économique mondiale est confirmé. Aux 2ème et 3ème trimestres 2013, la croissance mondiale a atteint 3,5% l’an, un rythme supérieur à sa moyenne de long terme. L’orientation à la hausse de l’indice PMI mondial suggère que la croissance se poursuit sans accélération majeure.

La durabilité et l’ampleur de cette phase de croissance pose cependant question pour 4 raisons :
• la croissance ne s’accompagne d’aucun redressement du commerce mondial,
• elle n’est ni inflationniste ni déflationniste jusqu’à présent,
• les politiques monétaires restent extrêmes (le tournant vers des politiques plus restrictives a été pris dans les économie émergentes, pas encore aux Etats-Unis, en zone euro et encore moins au Japon),
• des déséquilibres profonds, souvent antérieurs à la crise, persistent avec des degrés de vulnérabilités très différents selon les pays.

Ce constat nous amène à privilégier de nouveau un scénario prudent : la croissance mondiale resterait légèrement inférieure à 3,5% en 2014 comme en 2015.

Une croissance mondiale hétérogène. Une phase de croissance plus faible mais plus soutenable se dessine dans les pays émergents. Le redressement de la croissance est confirmé aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Mais l’investissement productif n'a pas retrouvé son niveau d'avant crise. Les premiers signes de redémarrage - timide - de l’activité apparaissent en zone euro. Cependant, la consolidation budgétaire est encore loin d’être assurée, pas plus que la restauration du canal du crédit.

La France en décalage. Le redémarrage de l'activité et de l'investissement est handicapé par deux facteurs : un ajustement budgétaire tardif, une situation financière des entreprises plus dégradée que celle de ses voisins.

[perspectives arrêtées le 17 décembre 2013]

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