La vague d’inflation apparue courant 2021 dans le tumulte de la sortie des confinements et de la formation de pénuries est en train de s’échouer en France, et ce reflux s’opère plus tôt et plus brutalement que les prévisions les plus récentes ne l’attendaient. Outre le ralentissement des prix de l’énergie, le tassement des prix à la consommation s’explique par la quasi-stabilité depuis six mois des prix des produits manufacturés et des services consommés par les ménages. S’il allège la pression sur le pouvoir d’achat, le ralentissement des prix ressemble surtout à un signal de récession.
05/12/2023 [Lettre de Rexecode]La hausse des taux obligataires, qui dépasse 100 points de base aux Etats-Unis et 50 en France depuis juillet 2023 sur les titres d’Etat à 10 ans, en dépit de la modération de l'inflation et de fortes tensions géopolitiques, vient profondément déséquilibrer les comptes d’agents. Au-delà de mouvements de court terme, les hausses de taux sur les marchés obligataires reflètent la recherche d’un nouvel équilibre du marché mondial des fonds prêtables après deux décennies d’excédent d’épargne par rapport à l’investissement.
02/11/2023 [Lettre de Rexecode]Le projet de loi de finances pour 2024 débattu au Parlement et la programmation des finances publiques adoptée pour 2023-2027 affichent un retour du déficit public en dessous de 3% du PIB et l’amorce du reflux de la dette publique au plus tôt en 2027. Bien que peu ambitieux, ces objectifs reposent sur des hypothèses de croissance favorables, bien supérieures au consensus des prévisions pour la France, et un reflux inédit et peu documenté de la dépense hors-intérêts. Ce "volontarisme" crée le risque de devoir opérer des ajustements dans l'urgence, et interroge la gouvernance des finances publiques.
03/10/2023 [Lettre de Rexecode]Denis Ferrand analyse la situation économique en France en cette fin d'été 2023, et les perspectives de croissance et d'emploi des prochains mois. A l’inverse de la rentrée 2022, la petite détente de l'inflation libère un peu d’espace pour le pouvoir d’achat du revenu et la consommation des ménages. La pression s’est déplacée sur les entreprises, ce qui représente un risque pour la résilience de l’investissement productif et de l’emploi.
01/09/2023 [Lettre de Rexecode]Pour atteindre ses objectifs climatiques, la France devra investir massivement, de l'ordre de 60 à 80 Mds€ en plus par an, selon notre pôle Energie-Climat. A la décarbonation, s'ajoutent de multiples défis : vieillissement de la population, santé et sécurité, réindustrialisation, etc. Les marges de manœuvre budgétaires sont épuisées, il nous faut penser autrement l’intervention publique. L’épargne financière "de précaution" des français, par essence allergique au risque, s’élève à 3.000 Mds€. Un Etat garant permettrait de l’activer pour financer, pour un coût public faible, nos besoins d’investissements collectifs. C'est une des pistes proposées par Rexecode dans un document de travail récent.
04/07/2023 [Lettre de Rexecode]