Les pays de la zone euro ont transmis en octobre à la Commission européenne leurs projets de plan budgétaire pour 2023. Alors que la plupart d'entre eux entendent réduire le déficit public, de l’ordre de 1,5 point de PIB en moyenne, la France projette qu'il restera à son niveau actuel de 5% du PIB. Le déficit public ne reviendrait sous les 3% qu'en 2027 en France, quand la plupart de ses voisins atteindraient cet objectif avant 2025.
03/11/2022 [Lettre de Rexecode]Au menu de cette réunion : les traits marquants de la conjoncture économique mondiale et française ; le point sur les finances publiques en France ; les mesures de soutien face au choc énergétique en Europe ; les impacts sectoriels différenciés du choc de prix de l’énergie dans le cas de la France.
12/10/2022 [Réunions de conjoncture économique et financière]L'an prochain, la baisse de l’inflation attendue en zone euro après son envolée de 2022 devrait permettre d’alléger la charge de la dette publique indexée d’environ 5 milliards d’euros. Par contre, l’effet d’inertie lié au roulement de la dette, qui permet à la France de se financer à bas coût, ne jouera plus d’ici la fin 2023. A cette date, 220 milliards d’euros de titres à moyen/long terme parviendront à échéance dans un contexte de nette remontée des taux d'intérêt. Le point bas des charges d’intérêt risque ainsi d’être largement dépassé.
03/10/2022 [Lettre de Rexecode]Lors de la préparation du programme de stabilité 2022-2027 adressé par la France à la Commission européenne en juillet, Rexecode avait souligné le risque de fonder la trajectoire des finances publiques sur des hypothèses trop favorables et relativement peu probables. De son côté, le Haut Conseil des Finances Publiques avait jugé la prévision de croissance retenue surestimée (+1,4% pour 2023) et l’inflation sous-estimée (+3,7% pour 2023). Le gouvernement a peu tenu compte de ces alertes. Le PLF 2023 table sur +1,0% de croissance du PIB en 2023, elle serait nulle selon nos perspectives de septembre.
03/10/2022 [Lettre de Rexecode]Les programmes pluriannuels des finances publiques affichent régulièrement un retour vers 3% de déficit public pour la dernière année de la période. La récente annonce d’un déficit revenant à 2,7% du PIB dans 5 ans n’échappe pas à la règle. Mais le déficit dépasse le plus souvent en France les annonces initiales, si bien qu'il est désormais le plus élevé des pays de la zone euro. Compte-tenu du déséquilibre extrême de nos finances publiques, du ralentissement conjoncturel et des facteurs d'affaiblissement du potentiel de croissance, nous recommandons de bâtir notre politique budgétaire sur des hypothèses macroéconomiques délibérément prudentes.
05/07/2022 [Lettre de Rexecode]