L’accélération de la croissance française s’est interrompue au troisième trimestre. Deux ans et demi après l’entrée en récession, le niveau du PIB reste inférieur de plus de 1,8 % à son point haut atteint au premier trimestre 2008. Surtout, la croissance française a renoué avec sa configuration typique de la première partie des années 2000 : soutenue par la dépense des ménages, handicapée par les échanges extérieurs. Point favorable, la base de progression de l’investissement s’est élargie, les ménages ayant emboîté le pas des sociétés non financières en accroissant leurs dépenses d’investissement en logement.
16/11/2010 [Points d’actualité]Rattrapée par son handicap structurel de compétitivité, l'économie française reste en peine d'une franche accélération. Si le redressement de l'activité s'est étendu à la plupart des secteurs marchands, des signes de plafonnement apparaissent. Toutefois, le risque de rechute n’est pas le plus probable. De nouveaux moteurs de croissance, issus des revenus d'activité, prennent peu à peu le relais du soutien par la dépense publique. Le change euro-dollar, l’ampleur de la consolidation budgétaire et la situation des bilans des agents privés influenceront la durée de cette phase d'ajustement.
20/10/2010 [Analyse et diagnostic]Le besoin de financement des administrations publiques sera de l’ordre de 7,7 % du PIB en 2010. Il sera à un niveau record. Le projet de Loi de Finances présenté pour 2011 par le Gouvernement retient qu’il se réduirait à 6 % en 2011. La dette publique progresserait de 82,9 % du PIB en 2010 à 86,2 % en 2011. Ces objectifs sont atteignables pour 2011. Ils marquent un premier pas vers une incontournable consolidation de la situation des finances publiques. L’objectif, ambitieux, d’un retour du déficit public à 3 % du PIB dès 2013 retenu par la programmation pluriannuelle des finances publiques est d’une ampleur inédite. Une maîtrise accrue de la dépense publique sera indispensable pour qu’il soit atteint.
13/10/2010 [Lettre de Rexecode]Un basculement des éléments de soutien du revenu des ménages s’opère en France. Depuis le début de l’année, ce soutien dépend moins des transferts en provenance de la sphère publique et repose plus sur l’évolution des revenus d’activité, et notamment des salaires.
29/09/2010 [Lettre de Rexecode]Le redressement de l’activité amorcé depuis le printemps 2009 en France fléchirait d'ici la fin de l’année. La phase de rebond laisse la place à une phase de croissance plus modeste, sans rechute toutefois. L'économie espagnole peine à sortir de la récession, or la progression du PIB, bien que très faible, pourrait s'interrompre dès le troisième trimestre 2010. Au Royaume-Uni et plus encore en Allemagne le deuxième trimestre 2010 marque une vraie rupture, avec une franche accélération de la croissance. En Allemagne, l'un des principaux moteur de la croissance en 2011 pourrait être la demande interne. Dans les deux pays, la mise en place de plans de rigueur budgétaire pourrait cependant constituer un frein à court terme.
15/09/2010 []