Le résultat des dernières enquêtes auprès des ménages et la poursuite de l’envolée des prix justifient de porter une attention particulière aux perspectives de la consommation de biens. Celle-ci a déjà reculé tant en France qu’aux Etats-Unis au premier trimestre, alors même que les effets de la guerre en Ukraine ne se sont fait sentir qu’à partir de fin février.
02/05/2022 [Points d’actualité]La stagnation du PIB au premier trimestre s’explique par le recul de l’ensemble des postes de consommation des ménages. Elle a été pénalisée par la résurgence de la pandémie en début d’année et par le choc de prix sur les produits alimentaires et énergétiques. L’investissement des ménages fléchit également. Celui des entreprises progresse encore et les variations de stocks contribuent positivement à la croissance. L’orientation de la dépense en capital des entreprises sera désormais tributaire de l’évolution de leur situation de trésorerie, une trésorerie sous la pression de la hausse des coûts des approvisionnements.
29/04/2022 [Points d’actualité]Les difficultés d’approvisionnement sont, avec les problèmes de recrutement, la première contrainte qui bride l’activité en France comme en zone euro dans la plupart des secteurs. Associées à un déséquilibre initial offre/demande en sortie de confinements, elles ont été amplifiées par différents chocs exogènes et contribuent à l’accélération soudaine des prix. Ce faisant, elles occasionnent une pression sur le niveau de la demande finale agrégée, une pression qui pourrait contribuer à dénouer progressivement ces tensions au prix d’une perte permanente d’activité.
29/04/2022 [Analyse et diagnostic]Les records récents de taux d’inflation en Europe, accentués par la guerre en Ukraine, ont conduit les gouvernements à déployer un certain nombre de mesures d’aides publiques et de limitation de la hausse des prix de l’énergie, principalement à destination des ménages. Assez similaires dans leur nature mais variables dans leur ampleur, ces dispositifs devraient occasionner des écarts important dans les trajectoires de prix et de pouvoir d’achat des ménages selon les pays. Ces compensations sont plus généreuses en France et en Allemagne, où la moitié du choc énergétique est pris en charge pour les ménages.
28/04/2022 [Analyse et diagnostic]Lors de la phase aiguë de la crise sanitaire, la trésorerie des entreprises a été préservée notamment grâce à l’accès à la ressource à faible coût qu’ont été les prêts garantis aux entreprises. Par rapport à la tendance pré-Covid, les entreprises ont ainsi dégagé un surplus de liquidité qui a culminé à 148 Md€ en août 2020. Ce surplus de cash s’érode (116 Md€ en février 2022) avec l’augmentation des prix des approvisionnements et aussi probablement les remboursements de PGE. La situation de trésorerie des entreprises françaises risque de devenir moins favorable, d’autant que les conditions d’accès au crédit paraissent se durcir.
14/04/2022 [Points d’actualité]