Olivier Redoulès livre les principaux enseignements de sa note sur l'efficacité des dispositifs publics d’atténuation du choc des prix du gaz et de l'électricité déployés en France, en Allemagne, en Espagne et en Italie. Un travail inédit à sa connaissance, visant à examiner concrètement ce que signifie ces aides pour les entreprises européennes. Si les soutiens publics varient d'un pays et d'un type d'entreprise à l'autre, il est clair que le choc énergétique sera atténué mais pas supprimé et que la compétitivité des entreprises européennes risque d'en pâtir.
03/03/2023 [Rexecode dans les médias]Face à la crise énergétique les pays européens ont adopté des dispositifs nationaux pour atténuer le choc de prix pour les entreprises. Nos simulations montrent que la France amortit davantage la hausse de prix de l’électricité pour les TPE et les gros électro-intensifs, mais que l’Allemagne protège davantage les autres entreprises. S’agissant du gaz, les entreprises sont moins soutenues en France et en Espagne (hors TPE), qu’en Allemagne et en Italie. Pour autant, toutes subiront en 2023 un choc de prix préjudiciable à leur compétitivité, contrairement à leurs concurrentes aux Etats-Unis.
28/02/2023 [Repères de politique économique]Pour l'Express, Olivier Redoules revient sur les enseignements du Bilan de la compétitivité française en 2022. La France a enregistré un déficit extérieur record depuis 1948. Or, si l'alourdissement de la facture énergétique y est pour beaucoup, il n'explique pas tout. Après une stabilisation en 2017-2019, la France a de nouveau perdu des parts de marché à l'exportation en zone euro, et ce dans quasiment tous les secteurs manufacturiers. Un recul que le léger redressement de 2022 ne suffit pas à effacer. La France devra continuer de corriger l'écart avec ses voisins en matière de prélèvements obligatoires sur les entreprises et de coût du travail, mais dans un contexte budgétaire contraint.
02/02/2023 [Rexecode dans les médias]Selon l'enquête Compétitivité sur les biens de consommation menée en septembre 2022 auprès d'un panel de près de 500 importateurs européens, le rang des produits français parmi les grands concurrents mondiaux progresse globalement dans l’agro-alimentaire et l’habillement, très bien notés sur les critères hors prix, et recule dans l’équipement du logement, la pharmacie et l'hygiène-beauté, avec une notation hors-prix toutefois satisfaisante. Les prix français sont en revanche jugés élevés, y compris par rapport à des pays bien placés sur les autres critères comme l’Allemagne.
26/01/2023 [Enquête qualité-prix auprès des importateurs européens]Entre 2021 et 2022, la France a légèrement augmenté sa part dans les exportations de biens et de services de la zone euro, sans effacer les pertes enregistrées depuis 2019. Ses produits manufacturés ont bénéficié d'une hausse des prix de production moins forte que la moyenne européenne et leur classement mondial sur les critères "hors-prix" a légèrement progressé. Mais le déficit extérieur français a touché un record en 2022 (près de 4% du PIB), tant d'un point de vue historique qu'au sein de la zone euro. Certes principalement due aux échanges énergétiques, l'aggravation du déficit concerne quasiment tous les secteurs industriels, les services enregistrant au contraire un excédent exceptionnel.
26/01/2023 [Documents de travail]