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Le rapport qualité-prix des produits, enjeu clé de la compétitivité française (CAE)

A la recherche des parts de marché perdues – Conseil d’analyse économique, mai 2015

02/06/2015

La part de marché de la France sur les marchés mondiaux diminue davantage que celle des autres pays européens. Une note du Conseil d’analyse économique analyse les facteurs expliquant cette mauvaise performance de la France à l’exportation.

Entre 2006 et 2014, la France a vu sa part dans les exportations mondiales de biens reculer en moyenne chaque année de 3,2 %, contre une baisse limitée à 1,7 % pour l’Allemagne.

Selon les économistes du CAE, la mauvaise performance à l’exportation de la France s’explique exclusivement par des effets de compétitivité "pure" et non par un mauvais positionnement géographique ou sectoriel. Elle ne serait pas non plus le résultat d’une insuffisance des aides aux exportateurs, d’une sous-représentation des PME à l’export ou encore de contraintes de crédit.

Selon les auteurs, le facteur de compétitivité le plus important est le rapport qualité-prix des produits. Les secteurs qui résistent le mieux s’appuient sur des produits de qualité et des marques fortes, à l'instar des secteurs du luxe ou de l’aéronautique en France.

La compétitivité-prix "est l’affaire de tous". L’ensemble de l’économie, et pas seulement les entreprises industrielles, doit participer à la construction de la compétitivité prix via les coûts directs et indirects. Ce qui implique de rechercher une meilleure efficacité des secteurs abrités de la concurrence internationale (services aux entreprises, construction, services publics). Les auteurs recommandent notamment de rester attentif à l’impact du CICE sur le coût du travail.

La compétitivité hors-prix des produits français décline. Les auteurs comparent la compétitivité hors prix de 5000 produits : parmi les pays de l’OCDE, la France est au 7ème rang et elle recule depuis 2008 dans plusieurs secteurs. L'Allemagne, plus proche concurrent de la France, se place clairement devant elle. La note insiste sur la nécessité de lever les rigidités sur les marchés du travail, des biens et des services pour favoriser la réallocation des facteurs de production (travail et capital) vers les entreprises les plus productives. Elle recommande également à la France de protéger ses marques de faisant de la défense de la propriété intellectuelle une priorité dans les négociations internationales.

A la recherche des parts de marché perdues – Conseil d’analyse économique, Maria Bas, Lionel Fontagné, Philippe Martin, Thierry Mayer, Note du CAE N°23, mai 2015

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