Les coûts salariaux unitaires (par unité produite) dans l’ensemble de la zone euro ont affiché une hausse de 2,4% sur un an au 3e trimestre 2018. C’est leur plus fort rythme de progression depuis 2009 tandis que dans le même temps l'inflation de base ne progresse que de 1% sur un an et tarde à prendre un tournant haussier. Dès lors, les marges des entreprises européennes se trouvent menacées d’un pincement significatif.
20/12/2018 [Lettre de Rexecode]L’accélération de l’activité en 2017 n’a pas suffi à résorber durablement le chômage en France. Pourtant, les créations nettes de postes, essentiellement dans le secteur privé, ont été impressionnantes. L'effet sur le taux de chômage a été en partie atténué par un retour sur le marché de l'emploi de personnes découragées, ainsi que de certains salariés en poste. Le maintien d'un chômage élevé et de longue durée pose aussi la question de l'adéquation entre les compétences d’une partie de la main d’œuvre et les besoins des entreprises.
08/11/2018 [Lettre de Rexecode]Au 2e trimestre 2018, le coût de l'heure de travail dans l'ensemble des secteurs marchands est plus élevé en France qu'en zone euro, qu'en Espagne, en Italie ou en Allemagne. Il progresse aussi plus vite, en raison d'un CICE moins généreux depuis janvier 2018 et donc d'une hausse des charges annexes. La dynamique des salaires français est elle proche de la moyenne, voire moindre dans l'industrie. Si l'on tient compte de la productivité horaire, la hausse du coût salarial français est moins rapide qu'en zone euro ou en Allemagne mais elle accélère en 2018 comparée à la période 2012-2017.
20/09/2018 [Lettre de Rexecode]L'accélération de l'inflation pose la question de la revalorisation du SMIC, dont l’évolution est indexée sur l’inflation, y compris en cours d’année. Depuis 2013, c’est l’indice brut des prix à la consommation hors tabac des ménages du premier quintile (au niveau de vie le plus bas) qui fait référence, dès lors qu'il progresse de plus de 2% par rapport à sa valeur lors de la dernière revalorisation. Ce seuil déclencheur n’est pas atteint en août (+1,67 % depuis la revalorisation en novembre), et il est peu probable qu’il le soit en 2018.
13/09/2018 [Points d’actualité]La tendance à la baisse du chômage se confirme au 2e trimestre 2018 aussi bien au sens du BIT qu'au sens large (incluant les personnes souhaitant travailler mais non immédiatement disponibles). Elle s’explique par l’ampleur des créations nettes d’emplois salariés privés, créations dont le rythme a cependant nettement fléchi depuis le début de l’année avec le ralentissement de l’activité. S'il se confirmait au 2e semestre, ce ralentissement limiterait le potentiel de baisse du taux de chômage à un ou deux dixièmes de points.
23/08/2018 [Lettre de Rexecode]