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Une croissance ralentie à 5% en Chine aurait un effet très modéré sur l’économie mondiale (Crédit Agricole)

Eclairages Emergents N°15/01 - Crédit Agricole, 23 janvier 2015

27/01/2015

Le Crédit Agricole évalue quelles seraient les conséquences sur l'économie mondiale d'un ralentissement plus ou moins brutal de la croissance chinoise. Quel que soit le scénario, l'impact serait de faible ampleur, quoique plus marqué pour les pays émergents.

Le ralentissement de la croissance chinoise observé depuis mi-2010 est une conséquence de la volonté de la Chine d’avancer vers un nouveau modèle de croissance, mais aussi d’une moindre efficacité de l’investissement, de surcapacités de production et de surendettement.

Le ralentissement chinois devrait se poursuivre ces prochaines années. Le scénario central du Crédit Agricole prévoit une croissance du PIB chinois à 7,4% en 2014, 7,1% en 2015 et une stabilisation à moyen terme aux alentours de 6-6,5%. Mais le Crédit Agricole envisage deux autres scénarios moins favorables, avec une croissance ralentissant à 5%, de manière brutale ou plus graduelle, et évalue leurs effets sur le reste de l’économie mondiale.

Le scénario 1 envisage un ralentissement brutal de la croissance à environ 5% dès 2015 (avec une probabilité de réalisation 5 à 10%). La zone euro souffrirait un peu plus que les Etats-Unis de l’affaiblissement de ses exportations vers la Chine et les autres pays d’Asie. Mais la dépréciation de l’euro face au dollar et la baisse du prix du pétrole permettraient de compenser partiellement cet effet négatif. L’impact dans la zone euro serait "modéré, voire assez faible" : la croissance ralentirait d’environ 0,25%, l’Allemagne et l’Italie étant les plus touchées. Les effets seraient plus marqués sur la croissance des pays émergents, qui baisserait d’environ 0,5%.

Le scénario 2 envisage un ralentissement de même ampleur, mais plus graduel (5% d’ici à fin 2017, probabilité de réalisation 25 à 30%). Du fait de l’absence de choc initial, l’impact global serait encore plus faible que dans le scénario 1. Dans les deux cas, les pays les plus affectés seraient les exportateurs de matières premières et de pétrole (Russie), les autres pays d’Asie et ceux qui commercent beaucoup avec cette région et, enfin, les pays très dépendants des investissements chinois (Afrique).

Chine : Et si la croissance tombait à 5%... de Sylvain Laclias, Eclairages Emergents du Crédit Agricole, N.15/01, janvier 2015

Pour nos adhérents : La question du ralentissement chinois est inscrite au programme de la prochaine réunion de conjoncture économique et financière (février)

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