28/11/2014
La rechute de l'économie japonaise au 3° trimestre 2014 s’explique par un fort destockage, la reprise insuffisante de la consommation et un nouveau recul de l’investissement. S'il est trop tôt pour parler d'échec, la réussite de l'Abenomics est suspendue à l'effet de la nouvelle baisse du Yen et, à plus long terme, des réformes structurelles.
L’économie japonaise a rechuté en récession. Le volume du PIB a reculé de 1,6% au taux annuel au troisième trimestre (-1,1% sur un an). Cette contraction s’explique par plusieurs facteurs : un fort déstockage, l’absence de redressement franc de la consommation des ménages après la hausse de la TVA et un nouveau recul de l’investissement.
En réaction, la Banque du Japon a annoncé, fin octobre, la poursuite au-delà de 2014, en l'amplifiant, de sa politique monétaire ultra expansionniste. La dépréciation du yen qui a suivi est bienvenue pour les exportateurs qui peinent à gagner des parts de marché.
Si la politique de sortie de la déflation menée par Shinzo Abe n’est pas un succès, la qualifier d’échec est un peu hâtif. Sa réussite dépendra de l’impact de la nouvelle baisse du yen sur les exportations, de l’évolution des salaires et du comportement des entreprises en matière d’investissement. Elle dépendra surtout des réformes structurelles annoncées (la baisse de l'impôt sur les sociétés notamment) mais dont l’effet ne sera en aucun cas immédiat.