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Perspectives de l'économie mondiale 2012-2016

- Réunion de perspectives à moyen terme, juin 2012

14/06/2012

En dépit des chocs à répétition, nous retenons qu’à moyen terme l’économie mondiale ne dévierait pas de sa trajectoire tendancielle, avec un renforcement progressif des anticipations d’investissement privé. Malgré un fléchissement généralisé de son potentiel, la croissance mondiale se maintiendrait à 3,7 % par an en moyenne de 2011 à 2016.

Croissance du PIB Monde France Prévisions 2012-2016 (graphique)

La croissance mondiale connaît probablement un léger fléchissement en ce printemps 2012, que l'on retrouve dans la détente des prix des matières premières. L’économie mondiale n’est pas en crise mais est en proie à des facteurs d’instabilité récurrents (cours mondiaux, crise européenne). Les perspectives à court et moyen terme se jouent en partie sur la capacité du monde, et notamment des pays émergents, à absorber ces chocs à répétition, et sur la capacité des pays de la zone euro à reconverger.

Vers un fédéralisme européen renforcé
La crise politique en Grèce et la crise bancaire en Espagne ont ranimé les craintes sur la pérennité de la zone euro. Dans ce climat de défiance, l’intégration financière européenne recule. Une issue à la crise passe par un fédéralisme accru, sur les plans budgétaires, fiscaux et bancaires, et par la mobilisation des dispositifs de mutualisation dont l’Union européenne s’est dotée. C'est le scénario que nous retenons, au delà des cahots prévisibles de la reconstruction européenne.

La résilience des pays émergents
Des zones de fragilité sont apparues dans les économies émergentes mais les leviers de la politique contra-cyclique y restent importants. Le rythme de croissance devrait redevenir soutenu en Asie et en Amérique latine, si bien que les économies hors OCDE verraient leur poids dans l’économie mondiale atteindre 48 % en 2016. Entre 2012 et 2016, elles contribueraient à 70 % de la croissance mondiale.

Une croissance mondiale stabilisée, des potentiels affaiblis
Nous retenons qu’à moyen terme l’économie mondiale ne dévierait pas de sa trajectoire tendancielle, avec un renforcement progressif des anticipations d’investissement privé. Mais les fondamentaux faiblissent dans toutes les zones, qu’il s’agisse de la croissance de la population d'âge actif, de celle du stock de capital (héritage de la récession de 2008-2009) ou des gains de productivité. Aucune zone, à l’exception des Etats-Unis, ne connaitrait d'ici à 2016 une croissance supérieure à celle observée entre 2000 et 2008. La croissance mondiale se maintiendrait à un rythme de 3,7% l'an en moyenne, grâce à la contribution accrue des pays émergents .

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