Espace adhrent
Page d'accueil > Analyses et prévisions > Documents de travail > La compétitivité française en 2012

La compétitivité française en 2012

Point annuel et enquête - Document de travail N.38, Novembre 2012

19/11/2012

Après des années de recul, les parts de marché françaises à l'exportation sont stables depuis 2011. Les résultats sont cependant contrastés selon les produits et les marchés. La baisse des coûts au Sud de l'Europe pourrait être un nouveau problème pour la compétitivité du site France.

parts de marche

Stabilisation des parts de marchés françaises. En 2012, la part des exportations françaises de marchandises dans celles de la zone euro a été en moyenne de 12,6%. Soit le même niveau qu’en 2011. Le recul des performances françaises, très vif de 1999 à 2007, plus modéré de 2007 à 2011, semble interrompu, mais la reconquête du territoire perdu (1000 milliards d'exportations "perdues" sur la période) reste à mener.

Des performances contrastées selon les marchés et les produits. Les exportations françaises ont regagné des parts de marché pour quelques produits (chimie, machines) et quelques marchés (Amérique du Nord, Asie émergente, Japon). Elles en perdent encore dans les matériels de transport et sur les marchés africains.

Depuis deux ans, la hausse du coût salarial unitaire en France est supérieure à celle des pays du sud de l’Europe. C'est un problème nouveau pour la compétitivité du site français de production. De 2000 à 2008, le coût salarial unitaire avait progressé plus vivement en France qu’en Allemagne. Cette divergence contribuait largement à expliquer le recul des performances de la France.

Le problème de compétitivité-coût des produits français est central. Les causes de la "rupture de compétitivité" des années 2000 sont souvent débattues. Hausse des prix de revient ? Dégradation de la qualité des produits ou d'autres critères "hors prix" ? Notre enquête annuelle Compétitivité confirme que les importateurs européens jugent les produits français de plus en plus chers par rapport à la moyenne du marché , alors que leur qualité est supérieure à la moyenne

• La base industrielle stabilisée à un point bas. La part de la valeur ajoutée industrielle réalisée en France dans celle de la zone euro se stabilise depuis un an à un niveau bas. En euros courants, elle est inférieure de 1,5% à son niveau de 2000 alors qu'elle a progressé de 22,5% en zone euro. L’excédent brut d’exploitation de l’industrie en France représente désormais moins d’un tiers de celui de l’industrie allemande.

Actualités

Etudes pour le débat public