11/07/2012
La perte de compétitivité apparaît comme le principal point faible de l’économie française. Elle bride sa capacité de redressement alors que, sur fond d'ajustement budgétaire et de dégradation rapide de la situation financière des entreprises, les moteurs internes de la croissance ne devraient pas se ranimer rapidement.
En France, la croissance est anémique depuis le printemps 2011
La dépense en capital des entreprises s’était substituée ces deux dernières années à la consommation des ménages, moteur de la croissance des années 2000. La dégradation rapide de la situation financière des entreprises
, les difficultés d'accès au crédit et la révisions à la baisse des anticipations d’activité ont interrompu ce mouvement.
Les moteurs internes de la croissance ne devraient pas se ranimer rapidement
L’ajustement budgétaire en cours porte sur un montant structurel supérieur à 1 point de PIB. Il passe en premier lieu par un alourdissement de l’imposition des entreprises et des ménages. Le pouvoir d’achat des ménages pourrait reculer en 2012. Or, une baisse du taux d’épargne suffisante pour compenser cet effet sédatif sur la croissance ne parait pas envisageable.
Les ressorts de la croissance sont à rechercher à l’extérieur
Dans ce contexte, et faute d'une baisse des coûts salariaux
, la dépréciation de l’euro apporte un répit bienvenu à une compétitivité
dont l’érosion a repris début 2012. Dans le bilan approfondi des déséquilibres macroéconomiques de la France qu'elle vient de rendre public, la Commission Européenne
a d'ailleurs retenu comme point de vigilance principal la perte de compétitivité extérieure.