Espace adhrent
Page d'accueil > Analyses et prévisions > Veille documentaire > Document de la semaine > Réformes en zone euro : le défi reste considérable pour la France selon Berenberg/Lisbon Council

Réformes en zone euro : le défi reste considérable pour la France selon Berenberg/Lisbon Council

The 2015 Euro Plus Monitor– The Lisbon Council, Berenberg, décembre 2015

15/12/2015

Le classement Euro Plus Monitor 2015 du Lisbon Council et Berenberg souligne les progrès accomplis par les pays européens en matière de stabilité et de réformes structurelles. En revanche, n'ayant entrepris que tardivement les efforts de réduction des dépenses publiques et de réforme, la France reste mal classée.

Euro Plus Monitor

L'Euro Plus Monitor (Lisbon Council,Berenberg) établit chaque année un classement des pays membres de la zone euro sur la base d'un ensemble d'indicateurs relatifs d'une part à la santé fondamentale de leur économie (croissance potentielle à long terme, compétitivité, soutenabilité budgétaire, résilience) et d'autre part à leur capacité d'ajustement et de réforme.

Principal constat : les réformes structurelles ont été douloureuses mais payantes et la crise systémique de l’euro est derrière nous. La plupart des pays de la périphérie récoltent les fruits des réformes de leurs marchés du travail et de leur politique de modération salariale. Leurs efforts d’ajustement budgétaire rigoureux ont porté leurs fruits et peuvent désormais se relâcher. Pour ces pays, les risques sont désormais davantage politiques qu’économiques.

De l'espoir pour la France ? Selon le Lisbon Council, la France a enfin commencé à s'attaquer à ses problèmes structurels et pourrait, si elle poursuit dans cette voie, ne plus être "l'homme malade de l'Europe" d'ici quelques années. Cependant les défis restent énormes : la France figure dans le dernier tiers du classement (16° sur 21) tant en matière de capacité d'ajustement que de solidité structurelle. Soir l'écart le plus élevé entre besoin de réforme et capacité à réformer.

• La rigidité du marché du travail français ne permet pas de répondre efficacement au niveau élevé du chômage et le coût du travail reste excessif. Les auteurs notent néanmoins que le coût salarial unitaire n’a augmenté que de 0,1% en 2015, bien en-dessous de la moyenne européenne (0,7%). En conséquence, sur ce point la note de la France s’améliore de 0,1 point pour atteindre 1,7, ce qui reste bien en-deçà de la moyenne de la zone euro, soit 2,4.

En matière de finances publiques, la France a encore un long chemin à parcourir avant de pouvoir relâcher ses efforts. Avec un niveau de dépenses publiques "excessivement" élevé, elle obtient le plus mauvais classement pour la viabilité budgétaire à long terme.

* et aussi la Pologne, le Royaume-Uni et la Suède.

The 2015 Euro Plus Monitor, More Progress, New Risks – The Lisbon Council, Berenberg, 15 décembre 2015

Actualités

Etudes pour le débat public