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Pas de reprise du commerce mondial avant 2017, selon l’Organisation mondiale du commerce et la DG Trésor

La croissance du commerce restera modérée en 2016 car des incertitudes pèsent sur la demande mondiale – OMC, 7 avril 2016

12/04/2016

Selon les prévisions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la croissance du commerce mondial restera modérée en 2016. La Direction du Trésor examine dans une note les raisons de cette faible progression des échanges.

La croissance du commerce mondial en volume devrait rester faible en 2016, à 2,8%, un rythme identique à celui de 2015. Elle restera ainsi inférieure à 3% pour la cinquième année consécutive. Elle atteindrait 3,6% en 2017, bien en-deçà de la moyenne de 5% enregistrée depuis 1990.

Il existe des risques de baisse par rapport à ces prévisions, notamment si le ralentissement des économies émergentes (Chine notamment) se poursuit, si la volatilité des marchés financiers s’aggrave, et si les pays très endettés sont exposés à de fortes fluctuations de taux de change. En revanche, le soutien monétaire accordé par la BCE pourrait relancer la croissance et stimuler les importations.

Dans ce contexte, l'OMC souligne l'importance de la mise en oeuvre de l'Accord sur la facilitation des échanges et de la levée des obstacles tarifaires et non tarifaires.

La croissance du commerce restera modérée en 2016 car des incertitudes pèsent sur la demande mondiale – Organisation Mondiale du Commerce, communiqué de presse, 7 avril 2016

 

Depuis la crise financière de 2008-2009, le commerce mondial de biens et services peine à retrouver son dynamisme d'avant crise. Parmi les explications structurelles à ce ralentissement, la Direction du Trésor évoque le ralentissement de la libéralisation commerciale et de la fragmentation des chaînes de production mondiale, qui ont alimenté la forte croissance du commerce mondial jusqu’au milieu des années 2000. Le poids de l’industrie dans l’activité mondiale tendrait également à diminuer, au profit du secteur des services, moins intensif en importations.

Des facteurs plus conjoncturels expliquent également l'essoufflement du commerce mondial : la faiblesse de l’investissement productif depuis la crise, un accès plus difficile aux financements commerciaux, et la croissance faible en zone euro.

À horizon 2017, le commerce mondial devrait accélérer légèrement, mais il restera moins dynamique qu'avant-crise. Il peut toutefois bénéficier de gains substantiels à moyen terme, grâce à l’aboutissement d’accords régionaux comme le TTIP ou l’accord de partenariat transpacifique, ou à un fractionnement supplémentaire des chaînes de valeur, par exemple dans le secteur des services ou avec le renforcement de la participation de l'Afrique dans les processus de production mondiaux.

Comment expliquer la faiblesse du commerce mondial ? – Direction générale du Trésor, Laetitia François, Julien Lecumberry, Linah Shimi, Trésor-Eco N°166, avril 2016

 

Dernière minute : Selon les perspectives économiques mondiales du FMI, la croissance du commerce mondial devrait rester modérée mais s’accélérer progressivement à compter de 2016 (+3,1%, puis +3,8% en 2017), principalement du fait d’un affermissement de la croissance de la demande intérieure dans les pays émergents et les pays en développement.

Perspectives de l'économie mondiale : Une croissance trop faible depuis trop longtemps - FMI, 12 avril 2016. Voir en particulier l'analyse du ralentissement du commerce mondial (encadré 1.1).

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