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L'OCDE et l'INSEE publient leurs prévisions à court terme pour la France

Etude économique France 2015 (OCDE) - Note de conjoncture (INSEE) - avril 2015

07/04/2015

Selon l'OCDE et l'INSEE, la croissance repart timidement en France en 2015. Elle sera cependant insuffisante pour espérer une baisse du chômage.

L’OCDE prévoit une croissance pour la France de 1,1% en 2015 et 1,7% en 2016. Dans sa dernière étude économique , l’OCDE prend acte des effets positifs de réformes structurelles récentes et accorde quelques bons points. Cependant, la croissance potentielle a ralenti, en partie à cause de la crise, et la reprise économique est décevante. Le chômage déjà élevé continue d’augmenter. Les finances publiques sont fragiles, avec des dépenses publiques importantes (57% du PIB en 2014, un des taux les plus élevés de l’OCDE), une fiscalité élevée et un endettement en hausse (98,8% en 2016). Pour relancer la croissance et l’emploi, l'OCDE recommande de :

poursuivre les réformes du marché du travail pour libérer la création d’emplois. Notamment en simplifiant les procédures de licenciement pour réformer le CDI, "frein à la mobilité", et en réduisant davantage les charges fiscales et sociales des entreprises.

Simplifier "à grande échelle" la vie des entreprises : réduire la complexité du code du travail, des normes et réglementations, des administrations territoriales, des retraites, etc.

réduire le poids des dépenses publiques : il existe des marges de manœuvre au niveau de l’emploi public, des prestations sociales, du mille-feuille territorial, des dépenses de santé et de retraite.

réformer les secteurs où la concurrence est insuffisante en libéralisant les professions réglementées permettrait d’améliorer la compétitivité de l’économie.

Etudes économiques de l’OCDE France 2015 – OCDE, 2 avril 2015 (synthèse disponible gratuitement)

Selon l’Insee, en 2015 la croissance de l’économie française se situerait dans la moyenne de la zone euro. Sur un an, la hausse de l’activité atteindrait +1,1 % mi-2015, le rythme le plus haut depuis fin 2011. Les ménages devraient consommer davantage. En revanche, l’attentisme des entreprises pourrait persister, et l'investissement stagnerait malgré des conditions de financement favorables. Avec la montée en charge du CICE et le démarrage du Pacte de responsabilité, leur taux de marge devrait remonter sensiblement au premier semestre, atteignant un plus haut depuis début 2011. Le chômage devrait continuer d’augmenter, pour atteindre 10,6% mi-2015.

Un peu de carburant pour la consommation et pour les marges – INSEE, Note de conjoncture, mars 2015

A noter : selon le FMI , la croissance potentielle des grands pays avancés devrait augmenter légèrement ces prochaines années, mais restera inférieure à moyen terme aux taux d'avant-crise (1,6% en 2015-2020) : Where are we headed? Perspectives on potential output - FMI, World Economic Outlook (chapitre thématique en avant-première), avril 2015

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