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Brexit : un impact négatif pour le Royaume-Uni et ses partenaires (FMI)

United Kingdom. Selected Issues – FMI, juin 2016

21/06/2016

Le FMI évalue les conséquences macroéconomiques d’une décision des Britanniques de sortir de l’Union européenne lors du référendum du jeudi 23 juin 2016. Un "Brexit" aurait un impact "négatif important" et pourrait conduire à une récession.

Dans une note accompagnant son examen périodique de l'économie britannique, le FMI examine les conséquences d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (Brexit). Il évalue en particulier l’impact sur le commerce extérieur, l'investissement, la productivité, les revenus, l'immigration, le marché du travail et les finances publiques britanniques, ainsi que pour ses partenaires commerciaux.

Selon le FMI, qui procède à une revue de littérature et réalise ses propres simulations, les effets négatifs sur la croissance l'emporteraient, y compris dans les hypothèses les plus optimistes où la signature rapide de nouveaux accords commerciaux permettrait un développement des échanges extérieurs. A court et à moyen terme, la montée de l'incertitude et l'aversion au risque affecteraient les revenus. Même s'il est délicat de les quantifier, les conséquences à long terme seraient également négatives et substantielles.

Pour les partenaires européens du Royaume-Uni, les pertes de revenus seraient moins sévères mais non négligeables, selon l’importance de leurs relations commerciales mutuelles. La France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne devraient être moins affectées que la moyenne de l'UE.

Le FMI propose des simulations sur la base de deux scénarios. Il rappelle qu'il ne s'agit pas de prévisions mais d'une illustration des risques associés à la décision de sortir de l'UE. Le premier, optimiste, prévoit une convergence rapide vers le régime des pays membres de l'EEE (comme la Norvège). L'impact sur le PIB serait alors de -1,4% d'ici 2021. Le second scénario, plus défavorable, anticipe des négociations difficiles avec l'UE. Si le Royaume-Uni devait alors commercer avec l’UE selon les règles de l’OMC, il pourrait subir une perte de production de 5,6% d'ici 2019 et 4,5% d'ici 2021. Il entrerait en récession en 2017 à -0,8% avant de se redresser à +0,6% en 2018.

United Kingdom. Selected Issues. Macroeconomic implications of the United Kingdom leaving the European Union - IMF Country Report N°16/169, juin 2016

A lire également sur cette question cette semaine :

Brexit– Likelihood and Consequences. Consensus Forecasts, juin 2016
Les prévisionnistes du Royaume-Uni et de la zone euro ont été interrogés sur la probabilité et les conséquences pour l'économie britannique (croissance du PIB, investissement, change €/£) d'un Brexit. En complément, une liste des avantages et inconvénients du Brexit pour le Royaume-Uni et pour la zone euro.

Bremain ou Brexit : Europe, prépare ton avenir – Institut Montaigne, Note, juin 2016
La note élabore deux scénarios, maintien (Bremain) ou sortie (Brexit), et formule des recommandations.

Out and down – Mapping the impact of Brexit. Economist Intelligence Unit, juin 2016
L'EIU évalue l'impact politique et économique d'un Brexit, et ses effets pour différents secteurs : finance, commerce, industries automobile et de la santé, énergie, télécommunications.

Impact d’un Brexit sur l’activité et le commerce britannique et européen. Dans : Evaluation des risques du système financier français. Banque de France, juin 2016
Selon les études disponibles, l’impact de long terme d’un Brexit sur le PIB britannique serait compris entre -2 et -8%. L’impact à court terme sur l’activité, lié à une hausse de l’incertitude, serait compris entre -2 et -4% pour le Royaume Uni et entre -0,3 et -0,9% pour la zone euro.

Quelles conséquences des incertitudes liées au Brexit pour la croissance et l’inflation dans la zone euro ? Une réponse à partir d’une modélisation. Natixis, Johannes Gareis, Special Report, 17 juin 2016
En cas de Brexit, le niveau d’incertitude sera plus élevé, ce qui aura un impact négatif sur la croissance et l’inflation. Selon les simulations de Natixis, le PIB réel de la zone euro serait réduit d’environ 0,3% sur la première année (-0,5% dans le cas le plus défavorable).

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