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Veille documentaire

Etudes, rapports, sources: la sélection de la semaine

image Markus Winkler on Unsplash

Le service Info-Doc de Rexecode propose exclusivement aux adhérents chaque début de semaine un bulletin de veille sur les enjeux économiques internationaux, les grandes zones et pays, les questions de politique économique, ainsi que des secteurs stratégiques.

Le document de la semaine, en accès libre, fait la synthèse d'une publication jugée particulièrement intéressante.

Document de la semaine

Sélectionné par la service Info-Doc de Rexecode, le Document de la semaine met en avant une publication présente dans le bulletin de veille heb...

    Désinflation et croissance modeste en 2024 selon les prévisions de l’Insee et de la Banque de France

    Note de conjoncture Insee, projections macroéconomiques Banque de France (mars 2024)

    18/03/2024

    Selon les prévisions économiques de l’Insee et de la Banque de France publiées mi-mars, le reflux de l’inflation se confirme pour 2024 et pour les deux années suivantes en France, ce qui favoriserait la reprise de la consommation. La croissance économique resterait toutefois modeste en 2024 et le taux de chômage poursuivrait sa légère hausse.

    Insee, Note de conjoncture, mars 2024

    • Selon la note de conjoncture de l'Insee, "en France, l’épisode inflationniste s’estompe": le taux d’inflation est tombé à +2,9% sur un an en février 2024 (contre +6,3% en février 2023) et ce reflux se poursuivrait (+2,6% attendus en juin).

    Les gains de pouvoir d’achat favoriseraient un relatif rebond de la consommation des ménages (+0,3% au 1er trimestre 2024 puis +0,4% les trois suivants), notamment pour les achats alimentaires. Les revenus de la propriété resteraient dynamiques tandis que l’augmentation modeste des salaires début 2024 après deux années de recul n’alimenterait pas de boucle prix-salaires. Le taux d’épargne se stabiliserait à un niveau élevé, entre 2 et 3 points au-dessus de celui observé fin 2019.

    La dégradation de leurs conditions de financement continue de peser sur les investissements des entreprises et ces derniers resteraient atones au 1er semestre 2024 (après -0,9% au 4ème trimestre 2023), notamment du fait du recul de l’investissement en biens d’équipement (-0,8% par trimestre).

    Au final, l’acquis de croissance à mi année pour 2024 en France serait modeste (+0,5%) selon l'Insee.

    D’ici mi-2024, l’emploi continuerait à progresser lentement (+40.000) si bien que, compte tenu de la hausse de la population active notamment sous l’effet de la réforme des retraites, le taux de chômage continuerait d’augmenter légèrement pour s'établir à 7,6% mi-2024 contre 7,2% un an plus tôt.

    Synthèse par la Doc de Rexecode, accès au document ci-dessous

    La reprise se fait attendre
    Insee, Note de conjoncture, 14 mars 2024

     

    • Selon les projections intermédiaires de la Banque de France, la croissance du PIB resterait modeste en France en 2024, à 0,8%, après 0,9% en 2023, avant d’accélérer en 2025 et 2026 (1,5% puis 1,7%). Des prévisions en légère baisse par rapport à celles de décembre 2023, en raison d’un moindre acquis de croissance à l’issue du 4ème trimestre 2023. Le rebond serait en revanche plus prononcé que prévu en 2025 et 2026, sous l’effet d’hypothèses plus favorables sur les prix de l’énergie et les conditions financières.

    Ces nouvelles projections de la BdF confirment le recul de l’inflation. Après 5,7% en 2023, l’inflation reculerait sensiblement pour atteindre en moyenne 2,5% en 2024, puis 1,7% en 2025 puis en 2026. En glissement sur un an, elle avoisinerait 2% d’ici fin 2024. La normalisation du prix des matières premières alimentaires et de l’énergie se poursuivrait. Le prix des services ralentirait plus tardivement, pour retrouver à l’horizon 2026 une inflation proche de sa moyenne 2002-2009 (à 2,6%).

    La BdF prévoit un ralentissement de l'augmentation des salaires nominaux à court terme, qui serait toutefois moindre que celui des prix, ce qui soutiendrait le pouvoir d’achat des revenus d’activité. En raison du tassement transitoire de l’emploi attendu en 2024-2025, le taux de chômage augmenterait légèrement fin 2025 (7,8%), avant de reprendre sa baisse en 2026 (7,5%).

    Projections macroéconomiques intermédiaires - Mars 2024
    Banque de France, Projections macroéconomiques France, 12 mars 2024

    L’OCDE s’inquiète du volume de dettes publiques et privées à refinancer d’ici 2026

    Global Debt Report 2024, OCDE, mars 2024

    12/03/2024

    Les marchés de la dette souveraine et des obligations d’entreprise atteignent en 2023 une valeur proche du PIB mondial, après une envolée depuis 2008 qu’ont favorisé des taux d’intérêt historiquement bas. Mais le retour de l’inflation a bouleversé ces marchés alors qu’émergent de nouveaux besoins de financement, faisant peser des risques sur la stabilité financière.

    Global debt report 2024 OCDE

    Dans sa première édition du "Rapport sur les dettes mondiales", l’OCDE évalue le volume total de la dette souveraine et de la dette obligataire des entreprises dans le monde, et examine les risques liés au retrait des banques centrales de ce marché obligataire, et aux besoins de refinancement à court terme.

    Les emprunts sur le marché de la dette souveraine et des obligations d’entreprise ont fortement augmenté au niveau mondial depuis 2008

    Les émissions obligataires, favorisées par les politiques monétaires expansionnistes menées depuis la crise financière de 2008, ont atteint des niveaux record pendant la pandémie de Covid-19. Fin 2023, le volume total de la dette souveraine et de la dette obligataire des entreprises avoisinait 100.000 Md$, soit une valeur comparable à celle du PIB mondial.

    Cette croissance rapide s’est interrompue, voire inversée, sur certains segments des marchés obligataires à partir de 2022

    En réponse aux niveaux élevés d’inflation, la politique monétaire s’est fortement resserrée . Ce durcissement considérable des conditions financières a entraîné, en particulier, une contraction des émissions de d’obligations d’entreprise. Les émissions d’obligations souveraines des pays de l’OCDE, elles, ont reculé d’environ 16% en 2022 par rapport à 2021, mais sont restées nettement supérieures à leurs niveaux d’avant la pandémie.

    Les banques centrales qui avaient acheté d’importants volumes de dette souveraine ont commencé à se retirer des marchés obligataires

    La dette détenue par les banques centres est actuellement équivalente à 30% du PIB dans les pays de la zone OCDE. A mesure qu’elles procèderont à un resserrement quantitatif, l’offre nette d’obligations souveraines "à absorber par le marché au sens large atteindra des niveaux records". En conséquence, une part croissante des obligations sera détenue par des investisseurs plus sensibles aux prix (secteur financier non bancaire, ménages) et les conditions financières se durciront sur les marchés des obligations d’entreprises.

    Des volumes considérables de dette devront être refinancés d'ici 2026 à un coût plus élevé

    Les conditions de financement favorables qui ont prévalu entre 2008 et 2022 ont permis à de nombreux États et entreprises d’emprunter à bas coût. Toutefois, environ 40% des obligations souveraines et 37% des obligations d’entreprises dans le monde arriveront à échéance d’ici 2026, ce qui nécessitera de nouveaux emprunts sur les marchés à des conditions beaucoup moins favorable si des taux d’intérêt plus élevés persistent pendant une grande partie de cette période. Le refinancement de la dette à taux fixe entraînerait une augmentation des paiements d'intérêts de 0,5% du PIB dans la zone OCDE d’ici 2026.

    Les principaux risques, selon l’OCDE, se concentrent actuellement sur certains segments du marché

    Les risques concernent surtout certaines économies avancées dont la dette publique est élevée, et des pays à faible revenu confrontés à des dégradations de crédit et affichant des écarts de rendement très élevés. Dans cinq pays de l'OCDE, les instruments à taux fixes dont la valeur dépasse 20% du PIB arriveront à échéance d'ici 2026 : Japon (52%), Italie (33%), États-Unis (27%), Espagne (27%) et France (20%).

    Du côté des entreprises, l’OCDE s’inquiète de la dégradation de la qualité de crédit des entreprises (doublement entre 2000 et 2023 des émissions de titres notées BBB, la note la plus basse), et souligne une situation particulièrement tendue dans le secteur immobilier, avec un endettement global qui a plus que triplé depuis 2005.

    Synthèse par la Doc de Rexecode, accès au document ci-dessous.

    Global Debt Report 2024 – Bond markets in a high-debt environment
    OCDE, 7 mars 2024

     

    Dernière minute :

    Rapport public annuel 2024 - L’action publique en faveur de l’adaptation au changement climatique
    Cour des comptes, 12 mars 2024

    Après un chapitre introductif présentant la situation d’ensemble des finances publiques à fin février 2024, ce rapport public annuel de la Cour des comptes est consacré aux politiques publiques face au changement climatique. Il dresse un panorama des moyens mis en place dans différents secteurs, en commençant par une présentation de l’évolution en cours du climat en France et dans le monde, et de l’insuffisance des efforts déployés pour limiter le phénomène.

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