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La BCE cherche à relancer le crédit en zone euro

- Propos, Septembre 2014

09/09/2014

Soucieuse d’ancrer les anticipations d’inflation au voisinage de 2% et confrontée aux hésitations de la conjoncture européenne, la BCE a adopté de nouvelles mesures de politique monétaire. Ces annonces se traduisent déjà par la dépréciation de l’euro contre le dollar. L'impact sur le crédit dépendra du franchissement de plusieurs étapes.

Crédits au secteur privé résident de la zone euro rapporté au PIB (graphique)

Les nouvelles mesures de politique monétaire adoptées le 4 septembre par la BCE relèvent à la fois de l’ordre des prix (baisse de l’ensemble du corridor des taux directeurs) et de l’ordre des quantités avec comme point de visée le gonflement de la taille du bilan de la Banque centrale via les opérations de TLTRO et l’achat d’ABS (actifs de titrisation de crédits).

L’objectif de la BCE est de relancer le crédit au secteur privé. Le crédit poursuit en effet son repli en zone euro selon les derniers chiffres connus (juillet), plombé par les mouvements parallèles de désendettement des agents privés et de "deleveraging" bancaire L'efficacité des nouvelles mesures de la BCE passera par deux étapes essentielles :

- La première dépend de la mise en oeuvre effective des mesures précédentes et de l'ampleur du recours aux nouveaux outils par les établissements de crédit.

- La seconde tient aux développements institutionnels avec notamment les résultats de la revue de la qualité des actifs bancaires attendus pour octobre et la marche vers l’ union bancaire .

Premiers effets sur le change de l'euro

S’il est délicat d’apprécier ex-ante l’impact du nouvel assouplissement monétaire sur la distribution de crédit il semble en revanche avoir d’ores et déjà contribué la dépréciation de l’euro contre le dollar, Si elle se confirmait, cette dépréciation pourrait se traduire par un surcroît d’inflation. Ce dernier est estimé au maximum à 0,8 point pour une dépréciation hypothétique du taux de change effectif de l’euro de 10%.

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