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Perspectives de l'économie mondiale 2018-2019 : croissance en marée descendante

- juin 2018

15/06/2018

Les moyennes annuelles peuvent être trompeuses. Ainsi, la croissance économique mondiale sera plus élevée en 2018 qu'en 2017, mais un pic est déjà passé et l'activité décélèrerait sensiblement en 2019. Notre scénario d’un ralentissement graduel de l'activité avec la montée des tensions inflationnistes, se déroule progressivement. Les tensions géopolitiques et commerciales, la fragilisation de certains pays émergents ou le risque italien ne peuvent que le hâter.

Croissance mondiale perspectives coe-rexecode juin 2018

• Les trajectoires nationales divergent

Le dynamisme partagé de l’activité à l’échelle mondiale (hors exportateurs de pétrole) se fissure. La croissance toujours soutenue aux Etats-Unis contraste avec la baisse de rythme en zone euro. Côté émergents, si la Chine pilote sans heurts majeurs un ralentissement très graduel, le Brésil, l'Argentine, la Turquie, voire l'Inde et l'Indonésie sont sous pression, confrontés à des sorties de capitaux.

• Une montée des aléas négatifs

Après le Brexit, l'Union européenne doit affronter l'arrivée au pouvoir en Italie de partis euro-sceptiques. Le marché pétrolier sera bientôt bousculé par la réactivation de l'embargo iranien, avec probablement à la clé une hausse des cours supérieure aux anticipations. Les tensions commerciales s'exacerbent entre les Etats-Unis et ses principaux partenaires. Ce sont autant d'aléas qui pourraient faire basculer le scénario central.

• Aux Etats-Unis, les tensions économiques s'accentuent

Des tensions sur l'appareil productif étant déjà sensibles, et avec un chômage désormais inférieur à son niveau structurel, on peut anticiper une accélération des salaires et des prix qui renforcera la normalisation monétaire. L'envolée du déficit budgétaire accroit la probabilité d'une remontée des taux, courts comme longs. L'investissement résidentiel serait le premier touché par cette hausse des coûts et des taux. La croissance américaine se modérerait dès le second semestre 2018.

• La zone euro est en retrait, la France suit

Bien que visibles en zone euro, les tensions n'ont pas enclenché de mécanique inflationniste. Le fléchissement de l'activité les modèrera mais la hausse des cours pétroliers pèsera sur les prix. Le stimulus monétaire devrait décroître lentement. Après deux années de croissance légèrement supérieure à celle des Etats-Unis, la zone euro rétrograderait en 2018, avant un resserrement de l'écart en 2019. L'euro reprendrait alors son mouvement d'appréciation face au dollar.

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