03/04/2014
Le déficit public de la France a atteint 4,3% du PIB en 2013. L’écart par rapport à l’objectif des 3% inscrit dans le Projet de Loi de Finances est essentiellement du à des recettes fiscales insuffisantes. La crédibilité du programme de stabilité et de croissance qui sera transmis à Bruxelles mi avril passera par l'identification précise de l’effort à conduire sur la dépense publique.
Le solde des comptes publics en France a été déficitaire de 4,3% du PIB en 2013, soit 88 milliards d’euros. L’écart par rapport à l’objectif d’un retour au seuil de 3% du PIB inscrit dans le Projet de Loi de Finances pour 2013 se monte à 26 milliards d’euros. La quasi-intégralité de cet écart provient de recettes fiscales bien moindres qu’attendu.
Le choc fiscal a ainsi doublement manqué son objectif : il a contribué à casser la croissance sans générer les recettes attendues. L’inscription sur une trajectoire crédible de correction des déséquilibres budgétaires passe désormais par une identification précise de l’effort à conduire sur la dépense publique. C’est l’objet du programme de stabilité et de croissance qui sera transmis à Bruxelles le 15 avril 2014.
C’est de la crédibilité de la trajectoire des finances publiques qui sera présentée dans ce programme que dépendra l’ouverture ou non du volet "correctif" du Pacte de stabilité et de croissance, voire par la suite, d’éventuelles sanctions à l'encontre de la France.