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L'emploi cesse de reculer en zone euro. Pas en France, où la population active diminue

- Juillet 2014

17/07/2014

En zone euro, après quasiment six ans de repli et 5,2 millions de postes perdus, l’emploi marchand a cessé de diminuer. En France par contre, il est en léger recul depuis un an. Surtout, en 2013, la population active a baissé. Les taux d'activité des seniors et des jeunes demeurent très inférieurs à la moyenne de la zone euro.

Taux d'activité des 15-64 ans Allemagne, France, Zone euro 1999-2014 (graphique)

En zone euro, l’emploi dans le secteur marchand a cessé de baisser

Depuis le point haut atteint au 1er trimestre 2008, l’emploi total dans la zone euro a reculé de 3,5%, soit 5,2 millions de postes perdus. C’est en Grèce et en Espagne que les reculs ont été les plus vifs (-19,5 et -18% respectivement). Toutefois, là aussi le rythme de baisse des effectifs a ralenti et une stabilisation paraît se dessiner. L'emploi total a retrouvé une orientation à la hausse en Belgique, en Allemagne, en Irlande, en Autriche ainsi qu’au Portugal. Une accélération des créations de postes est même visible en Allemagne.

En France, l’emploi marchand recule légèrement depuis un an

La croissance de l’économie française reste trop faible pour permettre des créations nettes d’emplois, hors emplois aidés. Elle est inférieure de presque 1 point au seuil permettant la création nette de postes. De fait, mesurée en glissement sur un an, la valeur ajoutée des branches marchandes progresse modestement (+0,7%) alors que l’emploi salarié recule de 0,2 %. Ce sont les effectifs dans l’industrie et dans le secteur de la construction qui pâtissent des replis les plus marqués.

Recul de la population active française en 2013

Malgré le recul de l’emploi marchand, le nombre de chômeurs, au sens du BIT, se replie de 49 000 personnes à la fin du 1er trimestre 2014. Cette trajectoire s’explique par le fléchissement de la population active en France. Elle aurait reculé de 28 000 personnes en 2013 selon la Dares. Deux explications principales à ce phénomène :
- le taux d’activité des 15-24 ans a fléchi en 2013,
- celui des plus de 55 ans a décéléré, notamment sous l’effet de départs à la retraite anticipés pour "carrières longues".

La faiblesse des taux d’activité aux deux extrémités de la population en âge de travailler en France par rapport aux pays européens est ainsi confirmée en 2013. En ressortant à 37,3%, le taux d’activité des 15-24 ans est inférieur de 3 points à celui de la zone euro et de 13 points à celui de l’Allemagne. A 49,1%, celui des 55-64 ans est inférieur de 5,6 points à celui de la zone euro et de 18,2 points à celui de l’Allemagne.

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