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Compétitivité : stagnation des parts de marchés françaises dans la zone euro en 2014

- Tableau de bord Compétitivité - Mars 2015

07/04/2015

Après un début d’année 2014 difficile, les parts de marché françaises dans les exportations de la zone euro semblent se stabiliser. Par ailleurs, grâce à la forte baisse du prix du pétrole, le prix des importations recule nettement et le déficit de la balance commerciale se réduit.

Part des exportations françaises de marchandises dans les exportations de la zone euro

Vers une stabilisation de la performance à l’exportation par rapport à la zone euro ?

En recul en début d’année 2014, les parts de marché de la France au sein des exportations de la zone euro semblent s'être stabilisées ces derniers mois. Elles ont même amorcé une légère remontée en fin d’année 2014, principalement grâce aux échanges de matériel de transport.

L'embellie concerne essentiellement les exportations françaises à destination des pays hors zone euro. En janvier 2015, elles représentent 12,4% des exportations de la zone euro, soit un gain de 0,2 point par rapport à décembre. Par contre, le poids des exportations françaises à destination de la zone euro stagne (12,4% en janvier 2015 soit son niveau de mi-2014). Les produits français semblent pour l'instant profiter davantage de la dépréciation de l'euro que ceux de l'ensemble de la zone euro. Les parts de marché sur les services sont stables.

Le solde des échanges extérieurs se redresse grâce à l'allègement de la facture énergétique

Le déficit commercial français se réduit depuis 2011. Il s'élève à 2,7% du PIB au 4ème trimestre 2014, contre 4,8% au 1er trimestre 2011. Le solde de la balance des paiements courants devrait revenir au-dessus de la barre des -1%, niveau qu’il avait enfoncé au milieu de l’année 2007.

Cette amélioration est principalement due aux produits énergétiques. Le déficit des échanges de produits énergétiques est passé de 65,7 Mds€ en 2013 à 54,8 Mds€ pour 2014. En revanche, le déficit des échanges de produits industriels s’est dégradé (hors énergie et agroalimentaire). Il atteint 25,3 Mds€ en 2014 et est du même ordre pour les trois derniers mois connus (novembre-décembre-janvier). L'excédent commercial pour les produits agricoles et agroalimentaires s’est réduit.

La réduction du déficit commercial en 2014 s’explique principalement par l’amélioration des termes de l’échange. Le très fort reflux des cours du pétrole contribue au tassement du prix des importations : les prix d’importation des produits industriels (produits industriels et produits raffinés) reculent ainsi de 5 points entre septembre 2014 et janvier 2015. Dans le même temps, les prix de production pour les marchés extérieurs sont relativement stables. Cet effet ciseau sur les termes de l’échange améliore significativement la position de marge des exportateurs et la balance commerciale globale de la France

La compétitivité de l’économie française par rapport à ses plus proches partenaires reste à restaurer

Les performances françaises à l’exportation varient selon les concurrents européens. D’un côté, le ratio des exportations françaises de marchandises sur les exportations allemandes ne s’améliore pas de façon significative, restant au voisinage de son plus bas niveau historique (38,8% en janvier 2015). De l’autre, le ratio des exportations françaises sur celles de la zone euro hors Allemagne est plutôt stabilisé depuis 2011. Il se redresse même en janvier 2015, une évolution qui demande à être confirmée.

La compétitivité-coût de la France s'améliore relativement à l'Allemagne, après s’être nettement dégradée de 2002 à 2008. Les coûts salariaux augmentent désormais moins vite en France qu’en Allemagne et ce décalage commence à se voir sur les évolutions comparées de prix à l’exportation. Alors que les prix français et allemands évoluaient au même rythme ces trois dernières années, au 4ème trimestre 2014, les prix allemands augmentent de 0,2% sur un an tandis que les prix français reculent de 0,3 point.

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